DÉSERTS ET GRANDS ESPACES DU SOUTHWEST (épisode 5) – jour 18 à 21

Jeudi 9 avril, remontée équestre et Californie perdue

Je me réveille tôt pour profiter de la fraîcheur. Comme je l’avais anticipé, je suis moyennement motivé à l’idée de remonter à pied. J’ai surtout une douleur aigüe au genou qui risque de me poser problème. Sachant qu’il est possible de faire le retour à cheval, je me précipite à la réception du motel pour savoir s’il reste une place pour moi. C’est le cas, mais c’est cher (88$), d’autant qu’il faut un deuxième cheval pour mon sac à dos. Je ne cautionne pas cette exploitation des chevaux mais là, je ne vois pas trop comment faire autrement. Je partagerai les frais avec des Américains qui remontent avec moi et qui ont besoin eux-aussi d’un autre cheval pour leurs affaires. Je veillerai pendant tout le trajet au bon traitement des animaux qui, heureusement, n’ont pas été trop chargés.

Deux chevaux devant le lodge de Supai attendant d'être montés pour la remontée vers Hualapai Hilltop, Arizona
Chevaux prêts à effectuer la rempontée de Supai à Hualapai Hilltop, Arizona
Le départ, quelque peu retardé, se fait à 9h30. Il faut compter deux petites heures pour rejoindre Hualapai Hilltop. Nous sommes donc quatre plus notre guide, sympa bien que peu bavard contrairement aux trois Américains qui me posent beaucoup de questions sur mon voyage. Les chevaux sont quant eux habitués à faire ce chemin, il n’y a donc pas grand chose à faire en tant que cavalier à part regarder le paysage. A plusieurs reprises, nous doublons des randonneurs partis bien avant nous et qui arriveront longtemps après… La dernière montée est raide. Les chevaux doivent faire attention de ne pas se tordre une patte au milieu des caillasses mais avancent à un rythme régulier. Les marcheurs, en plein soleil mais courageux, semblent exténués. Nous arrivons finalement vers 11h30. Remerciements, au revoir et dernier regard vers le canyon Havasu.

Havasu Canyon vu de Hualapai Hilltop, départ de la randonnée vers Supai
Mon road trip se poursuit en direction de Joshua Tree en passant d’abord par Peach Springs pour récupérer ma valise. Jusqu’à Kingman, c’est la Route 66 que j’emprunte. Ensuite, l’I-40 pour gagner du temps. J’ai déjeuné tardivement au McDo de Kingman et il est déjà 14h30 quand je repars. N’ayant pas réservé la nuit de ce soir, le but est de trouver un motel pas trop éloigné de Joshua Tree et de ne pas m’arrêter trop tard car j’aimerais faire un peu de tri dans mes photos et je dois aussi laver du linge. En regardant la carte de Californie ainsi que mon gps, j’avise la petite ville de Blythe où se trouve un motel de la chaîne Knights Inn, généralement peu onéreux. Il me faut deux bonnes heures pour rejoindre la ville à travers le désert californien, à la frontière avec l’Arizona.

Blythe est une petite ville (20 000 habitants tout de même, mais ça ne se voit pas) typique de l’Ouest américain, paumée au milieu de nulle part. Une rue principale flanquée de deux ou trois motels, de quelques stations-service et d’un supermarché. De hauts palmiers bordent la route et les habitations, sous un ciel bleu et un soleil éblouissant. Une atmosphère très “désert californien” que j’adore. J’utilise les heures qu’il reste de cette journée pour faire ce que j’avais prévu : des courses, du tri de photos et une lessive dans la laverie située à moins de 100 mètres de ma chambre. J’y rencontre un jeune homme d’une petite vingtaine d’années qui s’occupe du linge de toute sa famille (sa mère et ses soeurs). Il semble étonné de voir un Français ici. Lui m’explique qu’il n’a pas de perspectives dans cette ville et qu’il aimerait bien partir, mais il ne peut pas car il doit s’occuper de ses proches. Pour combler l’attente, je fais aussi quelques photos du coin, alors que le soleil vient de se coucher.

Palmiers au coleil couchant à Blythe, dans le sud-est de la Californie
Mon linge propre, sec et plié, je rentre dans ma chambre de motel préparer mes affaires du lendemain. Je n’aurais qu’une petite journée pour découvrir le plus possible Joshua Tree dès demain matin…

Vendredi 10 avril, forêt du désert et rochers sculptés

Le réveil sonne à 6h. Une bonne douche, un petit-déjeuner express puis je range la valise et le sac à dos dans la voiture. Départ à 7h pour une heure de route seulement jusqu’à l’entrée sud de Joshua Tree National Park. Le but de la journée est donc simple : essayer de faire les principaux sites d’intérêt du parc ainsi qu’une ou deux courtes randonnées et repartir dans le milieu d’après-midi en direction de Palm Springs où je voudrais passer la nuit. Ça, c’est la théorie. Dans la pratique, ça ne va pas vraiment se passer comme ça…

Je commence donc par passer au visitor center du sud de Joshua Tree récupérer quelques documents et une carte. Je décide de suivre le programme que je m’étais fixé en sens inverse car j’avais prévu d’arriver par le nord. D’abord, la petite randonnée (5 km au total) de Mastodon Peak, qui permet d’avoir un aperçu intéressant des paysages rocailleux de Joshua Tree. Dans cette partie du parc, il n’y a pas d’arbres de Josué car ceux-ci poussent à plus haute altitude. Mais la végétation désertique est tout de même très riche. D’immenses palmiers de Californie bordent le début du sentier. Malgré l’heure matinale, je croise déjà quelques personnes sur le chemin facile d’accès. Seule la montée finale vers le sommet présente une légère difficulté. Le paysage est assez étonnant. Très rocailleux, mais des rochers qui semblent lisses et arrondis, comme s’ils avaient été polis, affleurant le sol à perte de vue.

Paysage de Joshua Tree à Mastodon Peak
D’en haut, on domine les alentours sur des dizaines de kilomètres. Je redescends et suis de retour à la voiture un peu avant 10h. J’emprunte la route reliant le sud au nord en m’arrêtant d’abord à Cholla Cactus Garden, un très court sentier (et très touristique !) au milieu des cholla cactus, endémiques des déserts nord-américains.

Cholla Cactus à perte de vue dans Joshua Tree National Park
Je fais ensuite un stop d’une bonne heure à Skull Rock, rocher en forme de crâne humain (façon Picasso), et déambule dans les environs en montant parfois au sommet de gros monolithes et en sautant de rochers en rochers. C’est très ludique. D’ailleurs, je croise plusieurs familles dont les enfants s’amusent également sur les grosses pierres qui semblent avoir été fracturées (c’est en fait le cas puisque des remontées magmatiques ont “cassé” le granit et créé ces stries).

Skull rock, rocher en forme de crâne dans Joshua Tree National Park
D'imposants rochers de granite sont présents dans Joshua Tree National Park
Un sandwich rapidement englouti, je me dirige ensuite vers Keys View, d’où la vue panoramique permet de distinguer au loin la fameuse faille de San Andreas (difficilement visible sur cette photo brumeuse prise à une mauvaise heure de la journée).

Panorama sur la vallée de Coachella et la faille de San Andreas, au point de vue Keys View, Joshua Tree National Park
C’est aussi dans cette partie du parc que l’on trouve les plus grandes concentrations d’arbres de Josué. Par endroits, il y en a des milliers. D’une hauteur de deux ou trois mètres en moyenne, mais certains dépassent largement les cinq mètres. Et toujours plusieurs ramifications se terminant pas des sortes de moignons épineux.

La route traverse le désert de pierres et les forêts d'arbres de Josué dans Joshua Tree National Park
Barrière rocheuse massive et arbres de Josué au bord de la route principale de Joshua Tree National Park
Mon dernier arrêt significatif sera à Barker Dam, où un chemin de deux kilomètres aller-retour mène à un petit barrage et une retenue d’eau. Sauf qu’à cette période, il n’y a plus d’eau… La balade a le mérite d’être très sympa, au milieu des impressionnants monticules rocheux. Par contre, il y a quand même un peu trop de monde… Pour terminer, je roule sur Park Boulevard, la route principale du nord du parc, pour profiter une dernière fois de ces arbres très photogéniques.

Arbres de Josué dans le désert de Joshua Tree National Park
Puis je ressors par le nord vers 16h. Direction Palm Springs, où je voudrais me trouver un motel même si je sais que les prix y sont plus élevés. Et là, les problèmes commencent… Je n’ai que 45 minutes de route au milieu de paysages arides et d’impressionnants champs d’éoliennes à l’approche de la ville. Je choisis de me diriger tout d’abord vers un hôtel Comfort Inn pour lequel j’ai un coupon de réduction très intéressant. Le parking est complètement bondé et je me dis que j’aurai de la chance s’il reste une chambre libre. Je n’en saurai rien puisque mon coupon est refusé, sans qu’on m’en donne la raison. J’avise deux autres hôtels, pleins. Je commence déjà à me dire que ça ne va pas être simple. Je tire un trait sur Palm Springs et continue ma route vers le sud jusqu’à Indio où j’ai repéré plusieurs motels de chaîne. Pleins. Sauf apparemment un Super 8 dont le standing me paraît plus élevé que d’habitude. Là, c’est la douche froide. On m’annonce un prix normal de 350$, mais qu’on peut me faire la chambre à 280$ ! Merci de votre offre mais non merci ! Un peu ahuri par ces prix, je repars en me disant qu’il doit y avoir une raison à tout cela. Je ne l’apprendrai finalement que quelques semaines plus tard, une fois rentré en France. Le dimanche soir devait en effet se dérouler un concert de Madonna à Coachella, l’un des festivals de musique les plus célèbres au monde. Et bien entendu, dans ces cas-là, les hôteliers en profitent pour tripler leurs prix durant tout le week-end. Merci Madonna !

Sentant que le coin n’est pas propice pour trouver un hôtel à un prix raisonnable, je reprends la route en direction d’Anza Borrego, où je dois passer la journée de demain. Au moins, ça me permettra d’être directement sur place dès le matin. Sauf que sur la route d’une centaine de kilomètres, il n’y a rien. Tout juste un hôtel indiqué dans le Lonely Planet, mais qui est plein lui aussi. Il fait maintenant nuit. Je vais tenter ma chance à Borrego Springs, petite ville huppée et la seule à proximité. La route est longue, sinueuse et sans visibilité. Et une fois arrivés, tous les hôtels affichent également complet. Fatigué et énervé, je m’arrête manger un morceau avant de reprendre mes recherches dans cette région montagneuse et peu habitée. Il est 22h. J’envisage d’aller carrément à San Diego, où je serai sûr de trouver une chambre, mais ça me semble loin et compromettrait ma journée du lendemain. Je repère la ville d’Escondido, à moins d’une heure d’où je me trouve. Mon gps m’indique là-bas un Rodeway Inn sur lequel je jette mon dévolu. Celui-ci sera le bon. Pas cher en plus. Il ne leur reste qu’une seule chambre. Moche, moquette sale, odeur de cigarette… Tant pis. Il est plus de 23h, j’ai mis 7h pour trouver un hôtel et je n’ai qu’une envie, dormir ! Pour le reste, on verra ça demain…

Samedi 11 avril, oasis et badlands colorés

La nuit a été plus courte que d’habitude. M’étant éloigné de ma destination du jour, j’ai donc plus de route que prévu (près de 2h) pour me rendre au point de départ d’une petite randonnée (5 km) qui me mènera à Palm Bowl, une oasis dans le désert. Pas question donc de prendre mon temps et de m’attarder au motel, que je quitte vers 7h. Conduite en montagne tout d’abord, puis dans des zones de plus en plus désertiques au fur et à mesure que je m’approche de ma destination située dans la partie sud d’Anza Borrego. Je découvre cette fois de jour les paysages que j’ai traversés la veille, de nuit, à la recherche d’un endroit pour dormir. Malgré l’heure matinale, le soleil tape déjà fort. La voiture, elle, commence à m’inquiéter quand un indicateur du tableau de bord m’indique qu’il ne reste plus qu’1% d’huile. D’après ce que j’ai pu comprendre, je peux encore faire un millier de kilomètres environ sans souci. De quoi rallier Los Angeles d’ici demain.

En attendant, me voici arrivé à bon port et il n’est pas encore 9h quand je commence à marcher. Bien que le tracé ne soit pas vraiment très clair, il y a peu de risques de se perdre. Autour de moi, le paysage est minéral et sec, bien que quelques ruissellements d’eau affleurent au sol et permettent à la végétation de pousser. Je croise d’ailleurs déjà quelques palmiers. En 30 minutes environ, j’arrive à Palm Bowl, une oasis de plusieurs dizaines de palmiers qui profitent vraisemblablement de souterrains gorgés d’eau.

Oasis de Palm Bowl dans Anza Borrego State Park, Californie
Au coeur de l'oasis et des palmiers de Palm Bowl à Anza Borrego, Californie
Le contraste de température est saisissant au sein de cette oasis qui fournit énormément de fraîcheur. C’est vraiment agréable. D’ailleurs, trois autres personnes n’ont pas hésité à étendre leurs serviettes pour faire une petite sieste à l’ombre. Au lieu de continuer sur le chemin normal et continuer la boucle, je prends un autre sentier qui me permet de grimper de quelques dizaines de mètres et d’avoir une vue d’ensemble sur le paysage désertique où on distingue tout de même d’autres palmiers d’une oasis plus petite.

Désert d'Anza Borrego et petite oasis près de Palm Canyon Trail, Californie
Je n’irai pas plus loin car je m’éloignerais trop de mon point de départ et je n’ai pas vraiment le temps. Je fais donc demi-tour et reprends la fin de la boucle jusqu’à la voiture. Il n’est pas encore 11h. J’ai prévu d’aller ensuite faire une autre marche à Wind Caves, plus à l’ouest. Je dois donc refaire une partie de la route de ce matin en sens inverse. Les derniers miles ne se font pas sur une route ni véritablement une piste, mais au beau milieu de ce qui ressemble à un immense wash (lit de ruisseau ou rivière asséché) de sable et de pierres. Malheureusement, je me retrouve bloqué à quelques miles (ou moins, je ne sais pas vraiment) de l’arrivée. La faute à quelques rochers au sol que je n’ose franchir avec mon petit 4×4 de location probablement pas assez surélevé. Pas de Wind Caves pour moi donc… J’en profite pour déjeuner au pied d’une falaise en regardant un groupe de (gros) 4×4 passer sans encombre ce qui m’a barré la route…

Direction ensuite Fonts Point, à une heure de route. Probablement le point de vue le plus spectaculaire d’Anza Borrego, dans le nord-ouest du parc. A l’origine, j’avais programmé une visite au coucher du soleil pour dormir ensuite du côté de Borrego Springs, mais je ne vais pas me risquer à une nouvelle galère pour trouver un motel dans la région. Je vais donc à Fonts Point à la pire heure de la journée pour les photos : en début d’après-midi. La route se transforme dans les 4 derniers miles en une piste de sable d’une centaine de mètres de large par endroits et qui nécessite, selon un panneau, un 4×4. La conduite est très ludique et quelques dérapages et glissades, inévitables. Au bout de la piste, le panorama est, lui, fantastique ! Parmi les badlands les plus beaux que j’ai pu voir avec ceux de la Vallée de la Mort, de Caineville dans l’Utah ou de Badlands National Park dans le Dakota du Sud.

Badlands à perte de vue à Fonts Point, point de vue spectaculaire à Anza Borrego, Californie
Badlands colorés de Fonts Point à Anza Borrego, Californie
C’est effectivement dommage de ne pas être là pour le lever ou le coucher du soleil. Les couleurs doivent y être fabuleuses. C’est sûr, je reviendrai un autre fois, en réservant une chambre d’hôtel à l’avance !

Je quitte ensuite Anza Borrego direction Los Angeles en repassant par Palm Springs. La cité des anges est encore un peu loin, je m’arrête donc en fin d’après-midi dans un Motel 6 à San Bernardino. Je n’aurai plus qu’1h30 de route demain pour rejoindre le coeur de Los Angeles où je passerai une partie de ma dernière journée.

Dimanche 12 avril, L.A. by night, la tête dans les étoiles

Pour une fois, je prends mon temps ce matin et je ne décolle qu’à 9h30 après avoir fait un peu de rangement dans ma valise et dans la voiture en prévision de mon retour en France. J’arrive donc à Los Angeles en fin de matinée, plus précisément au Motel 6 de Gardena (une petite ville de la banlieue de L.A.). Le même que celui de mon jour d’arrivée, car situé pas trop loin de l’aéroport. Il est cependant trop tôt pour déposer mes affaires car la chambre ne sera prête qu’à 15h. J’en profite donc pour faire un tour en voiture et manger un hamburger bien gras dans un Burger King. Retour au motel à 14h mais ma chambre est déjà préparée. Je garde avec moi mon sac à dos et mon matériel photo et je me rends à Griffith Park, le plus grand parc urbain des Etats-Unis. Mon temps à Los Angeles étant limité, c’est la seule visite que j’ai prévue. D’autant que j’y retourne dans moins de trois mois.

Le trajet pour m’y rendre à partir de mon motel est infernal. Mon gps m’indique une durée de 30 minutes (ce qui est peu pour une ville aussi étendue), mais je vais mettre pas loin de deux heures. En cause, des embouteillages sur la Freeway, pourtant une 12 ou 14 voies ! Et dans cette ville, les Américains conduisent comme des fous ! Ça double dans tous les sens et à toute vitesse, ça klaxonne à tout-va et je ne parle pas des queues de poisson. Je suis peut-être tombé sur un jour particulièrement difficile… J’arrive finalement à l’entrée de Griffith Park à 16h. C’est plus particulièrement le Griffith Observatory qui m’intéresse. Ce bâtiment célèbre, vu dans de nombreux films américains, abrite notamment un planétarium, des galeries explicatives et très instructives sur le fonctionnement de notre système solaire et des télescopes géants. En outre, situé sur les hauteurs de Los Angeles, le bâtiment offre une vue imprenable sur toute la ville. Pas évident de trouver une place où se garer car il y a beaucoup de monde et la route est partiellement en travaux. J’ai quelques centaines de mètres à marcher avant d’arriver à l’Observatoire mais déjà, la vue est saisissante.

Downtown de Los Angeles vu de Griffith Park
Et derrière moi, les fameuses lettres Hollywood au sommet du Mont Lee.

Panneau Hollywood vu de Griffith Park, Los Angeles, Californie
Je commence par visiter l’intérieur du bâtiment. Un rez-de-chaussée bourré de photos, schémas et explications sur le soleil, les planètes, les étoiles, notre galaxie… C’est passionnant pour toute personne s’intéressant à l’astronomie et tout est fait de façon très pédagogique pour que ce soit accessible au plus grand nombre. Au sous-sol, une sorte de grand hall avec de nombreuses informations sur les planètes de notre système solaire ainsi qu’un planétarium auquel je ne peux accéder car je suis arrivé trop tard pour la représentation. A l’étage extérieur, l’un des immenses télescopes est accessible au public mais la queue de 100 mètres de long réfrène mes ardeurs. Le soleil commence à se coucher et je veux maintenant profiter de la vue qui s’offre à moi. Évidemment, des centaines de personnes ont eu la même idée et je dois donc me frayer un chemin pour trouver un bon endroit où poser mon trépied.

Début de coucher de soleil sur Los Angeles vu de l'Observatoire Griffith
De nombreux avions de lignes et hélicoptères de la police de Los Angeles sillonnent régulièrement le ciel. Quelques minutes plus tard, il fait nuit et le spectacle est encore plus beau.

Vue sur les buildings du downtown de Los Angeles de nuit
Lumières dans l'immensité de Los Angeles de nuit
Alors que je continue de prendre des photos, un homme d’une trentaine d’années vient vers moi et commence à engager la conversation. Il est Allemand et me dit qu’il est venu ici pour une dizaine de jours uniquement pour une convention Star Wars qui a lieu à Anaheim (sud de Los Angeles). Un vrai fan quoi ! On discute une petite heure de Los Angeles, des Etats-Unis, de mes photos et, bien sûr, de Star Wars (il a de la chance que j’aime la saga !). Une rencontre très sympa pour clore mon voyage. Il est temps de rentrer dans mon Motel 6. Il est 22h, il y a moins de monde qu’à l’aller mais le trafic reste conséquent et la conduite de nuit un peu périlleuse. Je finalise ma valise et je vais enfin me coucher. Demain, mon vol n’est qu’à 13h. Comme à chaque fois, le trajet retour s’annonce bien long mais ça me laissera le temps de repenser à tout ce que j’ai vu de magnifique durant ces trois dernières semaines…